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TAMBORA, PYRAMUS, FRANKENSTEIN – 2e halte

LONDRES Les couchants rouges d’une année sans été Tomber amoureuse d’un volcan, ça peut arriver.D’un volcan en particulier,ou même des volcans en général.Ça peut arriver à tout le monde, sans doute,et c’est d’ailleurs ce qui arrive un peu à tout le monde dans l’Europe de 1800.Dans l’Europe non volcanique, pour être précise, parce queon tombe quand même plus facilement amoureuse des volcans si on ne vit pas juste en-dessous.En Angleterre, en France ou en Suisse, par exemple,plutôt qu’en Islande ou en Italie. L’Europe non volcanique vers 1800s’éprend donc des volcans. Ils sont partout. Ils sont dans des romans, comme Corinne ou l’Italie,de Germaine de Staël, ouvrage «cosmopolite et féministe» selon le site de la Bibliothèque nationale de France.Ils sont dans des parcs d’attractions, où on simule des éruptionsavec des dispositifs pyrotechniques sur des plans d’eau. Et ils sont dans la peinture. C’est ainsi que à Londres, en 1817, le peintre William Turner peint le Vésuve, qui est particulièrement à la mode. Il le peint en éruption, imaginant le jour où le volcan avait submergé de magma la ville romaine de Pompéi.Turner peint, à vrai dire, toutes sortes de choses:histoires bibliques, scènes mythologiques, incendies, batailles, naufrages en mer, carnavals de Venise, étals de poissonnières,peu importe.L’essentiel, pour lui, c’est le ciel.Ciels troubles, empoussiérés d’orange et de rouge, baignés d’astres mourants, de soleils qui se couchent comme si c’était leur dernière nuit.Ces éclairages évoquant une fin du monde qui s’éternise, c’est sa spécialité. On dit d‘ailleursencore aujourd’hui face à un couchant rougeoyant et voilé, on dit «Oh, regarde, un ciel à la Turner…»Turner peint donc des sunsets à tout va, et en fait il ne le sait pas, mais il peint, en vrai, des aérosols. Euh, si je dis «aérosols», vous pensez quoi?Vous pensez sans doute, je parie, comme moi,immédiatement, spray, bombe, pschitt. Mais lorsque la science dit «aérosols», elle pense à autre chose.Elle pense aux particules fines en suspension dans un gaz qui les transporte et qui les met en circulation. Parmi ces particules aéroportées, on trouve de tout – pollens, spores de champignons, microalgues et bactéries, poussières et suies –et parfois au milieu de tout ça, des sulfates, comme on dit, produits par les volcans en éruption. C’est ainsi que, pendant 30 ou 40 mois, l’éruption du Tambora, dont je vous parlais il y a quelques arbres de cela, éruption dite «méga-colossale» dans le jargon des volcanologues, fait apparaître partout, des aérosols sulfatés qui font plusieurs fois le tour de la planètedans la stratosphère, à quelques dizaines de kilomètres d’altitude, et qui troublent le ciel, donnant au couchant cette beauté maladive qui frappe Turner.Turner qui peint sans faire le lien parce que de tout ça, comme ses contemporaines et ses contemporains, il ne sait rien. Selon une étude réalisée en 2007 par une équipe d’universitaires grec-que-s en comparant cinq siècles d’éruptions volcaniques et d’histoire de l’art, des dizaines de peintresont peint dans les ciels de leurs tableaux les effets d’éruptions lointainessans le savoir.Ces choses se sauront, ces liens se feront, en effet,beaucoup plus tardet je vous en parlerai,mais j’aimerais souligner pour l’instant, juste comme ça,parce que c’est romanesque, un autre lien qui est en fait une coïncidence. À l’époque où l’Occident est en train de vivre une histoire d’amour romantique, artistique et culturelle,avec les volcans, à ce moment-là précisémentse produit, à l’insu de tout le monde ou presquela pire éruption volcanique de l’histoire humaine, une éruption dans laquelle le monde entier se trouve bientôt immergé, car les aérosols produits par le Tambora changeront non seulement les couleurs du couchant, mais aussi la lumière du monde, la température du ciel, la fréquence des pluies, comme on le constatera surtout, sans comprendre pourquoi, un an après l’éruption, en 1816, l’«Année sans été», dans laquelle je vous plongerai quelques arbres plus loin. LA SUITE DU PARCOURS RETOUR à la page d’accueil du parcours-récit Tambora, Pyramus, Frankenstein

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TAMBORA, PYRAMUS, FRANKENSTEIN – 1e halte

TAMBORA L’éruption qui envoya Pompéi se rhabiller C’est un bout de terre dans un archipel d’îles-royaumes en Indonésie. On y vit en cultivant du riz et des haricots pour soi-même, en produisant du poivre et du café pour le marché mondial, en cueillant des nids d’oiseaux supposément aphrodisiaquespour le marché chinoiset en élevant des poneysqu’on appelle «chevaux de Sumbawa», car c’est le nom de ce bout de terre: Sumbawa. L’île s’est peuplée vers 1400 avec des gens venus des terres voisines qui parlent plusieurs langues différentes et qui, semble-t-il, ne se comprennent pas. Des marchands arabes et portugais se sont pointés peu après en quête d’épices.Deux siècles plus tard, autour de 1600,des Hollandais ont envahi et soumis la région, mais l’île de Sumbawa les intéresse peu: elle passe, si l’on peut dire, entre les gouttes de la colonisationet continue à s’occuper de ses affaires. Ses affaires, ça inclut le fait de surveiller les crachotements et les grognements d’un volcan, qui se tient dressé dans le nord-est de l’île au bout d’une péninsule appelée Sanggar. Le volcan s’appelle Tambora. Il dort depuis des temps immémoriaux, mais dernièrement son sommeil paraît agité. Les croyances locales interprètent ces turbulences comme le tapage d’une fête de mariage entre divinités, ou comme une protestation divine contre les peuples de la région et contre leurs rajas – c’est-à-dire leurs rois – qui n’ont pas su faire barrageaux envahisseurs blancs.Quoi qu’il en soit,le 5 avril 1815 le remue-ménage du volcan monte d’un cran: détonation, colonne de flammes, tremblement du sol de l’île, flocons de cendres se posant en une couche épaisse sur les plants de riz, qu’il faudra ensuite soigneusement laborieusementnettoyer. Cinq jours passent comme ça, jusqu’au 10 avril 1815 à 19h. Ensuite, c’est la fin du monde:colonnes de feu qui se rassemblent au milieu du ciel en une boule tourbillonnante, grêle de pierres ponces grosses comme des poings, pluie bouillante, poussières asphyxiantes, rafales d’ouragan qui font s’envoler les gens, les chevaux, et les arbres propulsés en l’air comme des javelots en flammes. Et aussi rivières de lave, tsunami lorsque l’avalanche de magma soulève la mer, puis effondrement du sol, à mesure que le volcan se vide, laissant une caldeira, c’est-à-dire un cratère implosé, de 7’000 mètres. Et puis nuit noire qui dure deux jours, noire au point, selon un témoin, qu’«on ne pouvait pas voir sa propre main quand on la tenait près des yeux». 100’000 personnes, estime-t-on, meurent carbonisées, transformées en statues, figées dans leur dernier geste, comme la population de Pompéi,ou alors broyées, ou empoisonnées par les cendres qui souillent les puits ou affamées par la destruction des subsistances. Seul-e-s le souverain de la péninsule, sa famille et quelques douzaines de villageoises et villageois parviennent, on ne sait trop comment, à se sauver. Tambora 1815,c’est la pire éruption de l’histoire de l’humanité. Je vous la raconte ici, devant la serre volcanique du Jardin botanique.Je vous la raconte ici, à 12’000 km et 205 ans de distance, parce que ses effets sont durables et planétaires. Je vous la raconte ici parce qu’elle est connectée d’une certaine manière à ce jardin. Mais sur le moment, il n’y avait pas grand monde pour la raconter. Pas les habitants et les habitantes, balayé-e-s.Pas le raja en fuite.Pas les Anglais, qui viennent alors de prendre temporairement le relais des Hollandais en tant que colonisateurs, mais qui passent cette apocalypse plus ou moins sous silence, car pour le commerce, un volcan actif dans le coin, c’est de la mauvaise publicité. À l’époque, donc, et pendant un siècle,Tambora, on n’en parle presque pas, alors même que la planète toute entière vit des choses étranges, parfois monstrueuses, parfois aussi bizarrement merveilleuses, des choses téléconnectées, comme disent aujourd’hui les climatologues, à l’éruption de ce volcan.Des choses que la planète entière vit sans faire le lien, sans savoir pourquoi, mais dont je peux vous parler aujourd’hui, deux siècles et cinq ans plus tard, si vous me retrouvez quelques arbres plus loin. LA SUITE DU PARCOURS RETOUR à la page d’accueil du parcours-récit Tambora, Pyramus, Frankenstein

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Hors-série

Il était une fois… au pays des livres L’année 2020 a commencé par un atelier en partenariat avec le festival Black Movie, intitulé « Il était une fois… au pays des livres ». En partant du décor de la bibliothèque, les participant·e·s ont imaginé une aventure dans laquelle lettres, mots et phrases d’un livre sont devenus des personnages et ont pris vie grâce à l’animation vidéo. Papiers découpés et animation en volume, éclairages bricolés et autres techniques mixtes ont servi à la réalisation du film qui a été projeté durant le second week-end du festival. Atelier animé par Delphine Desprès, de « Anim’un truc »

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Lidarmorphose – Atelier de transformation urbaine

Sous le nom de code LIDAR (Light Detection and Ranging, ou «détection de la lumière et mesure à distance») se cache une méthode pour modéliser l’espace, utilisée dans des contextes aussi divers que la programmation de voitures sans pilote, la documentation d’une scène de crime ou les jeux vidéo. Le résultat est un nuage lumineux qui représente un bâtiment, une place publique, de la végétation, du mobilier urbain… Guidé-e-s par Collectif_fact (les artistes Annelore Schneider e Claude Piguet), les participant-e-s ont été invité-e-s à choisir un lieu, à collecter les données LIDAR sur le site Web de l’État de Genève, à convertir les données en un portrait lumineux du lieux choisi, puis à transformer celui-ci et à repartir avec une photo de cette métamorphose. Voici les résultats: Atelier donné dans le cadre de NO’PHOTO – BIENNALE DE LA PHOTOGRAPHIE GENÈVE à la BM Cité, le 28 septembre 2019

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Pour une écologie numérique

«RRRRRRR» : mémorisez ce grognement. Ces 7 R renferment des solutions au défi écologique que pose le numérique. Réduire, Réinventer, Récupérer, Réutiliser, Réparer, Relocaliser, Recycler… La coopérative genevoise Itopie présente ces pistes en mêlant la réflexion et les conseils pratiques. « Notre consommation démesurée pèse sur notre biosphère et sur sa capacité de se renouveler. Mais les solutions existent, là, tout de suite, et elles sont enthousiasmantes ! Elles renforcent le tissu économique local, rapprochent les gens, privilégient la qualité sur la quantité ». La présentation de la coopérative Itopie est téléchargeable ici (ouvrez-la avec notre navigateur Web et naviguez à l’aide des flèches de votre clavier)Télécharger => Quelques liens genevois (et un lien fribourgeois) pour une écologie numérique ItopieItopie est une coopérative à taille humaine basée à Genève. Elle se bat pour une informatique libre, éthique, durable et citoyenne Repair cafésLa FRC a mis en place des «repair cafés», principalement pendant les manifestations «La ville est à vous», tenus par un réseau de bénévoles GE Répare «Réparer plutôt que jeter», voilà la maxime de ce site qui est un carnet d’adresses vers des entreprises de réparation de tout type d’objets Fablab Onl’Fait Certains objets sont difficilement réparables, à moins de fabriquer soi-même les pièces ou d’en apprendre plus en électronique… par exemple au Fablab Onl’Fait Les conversations carbonePour les plus personnes les plus curieuses et motivées, les conversations carbones consistent en 6 séances de discussion, suivies de moments d’étude à la maison, afin de déterminer votre bilan carbone et la manière de le réduire. Ensuite, à vous de faire essaimer l’idée auprès de vos proches! Sur le site de Terragir, vous pouvez calculer votre empreinte carbone, ou en savoir plus sur leurs actions en milieu scolaire «Les robins des Wattts».

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De la nature humaine et de ses enregistrements troublants

« Si je meurs, ma réplique 3D restera avec toi » Conférence-démo, 9.11.2019 Pour créer des personnages de jeux vidéo ou des effets spéciaux de cinéma, on emprunte aujourd’hui les corps de personnes réelles. Après la peinture, la photo et la vidéo, des techniques de scan 3D réalistes sont mises au point pour copier-coller nos traits physiques. Ces procédés évoluent plus vite que les lois, qui restent floues. Que peut-on faire faire à la réplique de mon corps? Peut-on le tatouer virtuellement? Qui est allé à son intérieur? Tout ceci est tellement troublant…  Avec le projet de l’artiste Simon Senn, Be Arielle F. et les commentaires de l’anthropologue Alain Mueller, peut-être y verrons-nous plus clair… Voir aussi : « Je me suis dit : Ah ok, je peux me sentir bien dans un corps de femme et c’est beau« , article dans Libération paru le 18.09.2020 « Comment devenir une licorne sympa » Atelier de scan de corps en 3D – dès 8 ans, 10.11.19 Suite à l’évènement Si je meurs, ma réplique 3D restera avec toi, Simon Senn, auteur de Be Arielle F., partagera avec vous ses techniques de scan 3D. Dans la prolongation des filtres Snapchat, ou encore des “animojis”, ces personnages qui parlent avec votre voix et vos expressions faciales, vous pourrez scanner votre visage, étudier votre réplique 3D et ses étrangetés, puis l’animer directement.

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Exposition « sHeroes » – Les imaginaires de genre dans les jeux vidéo

Princesses, guerriers, aventurières… Les personnages qui peuplent les jeux vidéo nous font incarner de multiples rôles pour explorer leur univers. Comment le genre façonne-t-il ces imaginaires? Quelles places y occupent les femmes et les hommes? Avec sHeroes – une exposition jouable – prenez les manettes pour explorer ce qui se joue entre genre et jeux vidéo! Jusqu’au 20 juillet 2019 à la Bibliothèque de la Cité – espace le Multi (rez-de-chaussée) POURQUOI SHEROES? Princesses, guerriers, aventurières… Les personnages qui peuplent les jeux vidéo nous font incarner de multiples rôles pour explorer leur univers. Comment le genre façonne-t-il ces imaginaires ? Quels rôles y occupent les femmes et les hommes ? Le genre est un rapport social : il organise nos relations et la manière dont nous faisons société. Tout au long de notre vie, nous apprenons à différencier les attitudes jugées «féminines» ou «masculines» et à nous comporter «comme un homme» ou «comme une femme». Le genre dresse des barrières entre les hommes et les femmes et nous donne une place selon notre sexe. Les rôles dits «masculins» sont souvent valorisés, au détriment des rôles dits «féminins» : le genre est source d’inégalités, d’exclusions et de discriminations. Le genre traverse tous les aspects de notre vie : famille, éducation, culture, travail… Le jeu vidéo n’est pas en reste : c’est une pratique culturelle populaire, avec laquelle nous construisons notre identité et notre expérience du monde. S’intéresser au genre dans les jeux vidéo, c’est observer les personnages, leur corps, leurs vêtements ou leur mise en scène : armure ou bikini ? Les vêtements et les attitudes servent-ils les actions ou le plaisir des yeux ? C’est aussi examiner les règles du jeu et les actions qu’elles valorisent ou rendent inaccessibles : l’attaque est-elle le seul horizon possible ? Nos possibilités d’actions sont-elles contraintes selon le genre de notre personnage ? Enfin, c’est aussi prendre en compte les joueuses et joueurs, les conceptrices et concepteurs des jeux que nous utilisons ou encore celles et ceux qui oeuvrent pour des jeux vidéo plus inclusifs. S’il véhicule des imaginaires genrés, le jeu vidéo constitue en effet un formidable moyen d’expression pour valoriser d’autres identités, changer les règles, et créer d’autres mondes possibles. Avec sHeroes, prenez les manettes pour explorer ce qui se joue entre genre et jeux vidéo ! Exposition conçue et réalisée par les Bibliothèques Municipales de la Ville de Genève Commissariat scientifique : Marion CovilleScénographie : Dimitri Delcourt et Sophie CzichTechnique : David HodgettsImpression : Atelier RichardConstruction : ArtsolutionsTraduction de « Behind Every Great One » : GenevaTrad PROGRAMME DE MÉDIATION Mission sHeroesTable ronde Intervenant·e·x·s :Fanny Lignon, Maîtresse de conférences à l’Université de Lyon 1 et spécialiste des questions de genre dans les médiasMarion Coville, chercheuse à TéléCom ParisTech et présidente de l’Observatoire des Mondes Numériques en Sciences HumainesMarion Bareil, directrice artistique et designer d’interactionJoris Colaco, auteur d’un Mémoire intitulé «Exposition régulière à des personnages de jeux vidéo stéréotypés: nocivité et régulation étatique. Une proposition libérale d’intervention» Modération :Célia Héron, cheffe de la rubrique «Société» pour Le Temps et co-productrice du podcast Brise-glace Vidéo en ligne sous ce lien. Visites guidées et initiation aux jeux. Un tour de jeu dans l’exposition sHeroes Bibliothèque de la Cité – Le MultiÂge : Tout public, dès 8 ansDurée : 2hLes samedis 11 mai, 8 juin et 15 juin à 15hLes visites vous permettront de comprendre les enjeux de l’exposition et de tester les jeux vidéo grâce à la médiatrice culturelle Ana-Luisa Castillo, spécialisée dans le jeu vidéo. Stéréotypes et stéréodames. (Dé)construire un jeu vidéo Du 23 au 25 avril, de 14h à 17hBibliothèque de la Cité – Espace le 4eÂge : de 10 à 14 ansDurée : 3h par après-midiPendant trois après-midi, les Bibliothèques municipales proposent au public de 10 à 14 ans de réaliser un jeu vidéo sur le thème des stéréotypes, sans passer par le codage et en se basant uniquement sur le dessin et l’imaginaire de chacun-e.Quel rapport entre jeux vidéo et stéréotypes de genre ? La première réponse qui vient à l’esprit est que le jeu vidéo les véhicule.Comment sortir du modèle du héros qui sauve une princesse ou de l’homme viril qui résout ses problèmes par la violence ? Cet atelier propose de déconstruire des croyances pour montrer que d’autres modèles sont possibles. À travers le jeu vidéo, les enfants sont invités à réfléchir à leurs propres représentations pour créer une nouvelle histoire à jouer ! Avec Giulia Valsecchi, intervenante au 2e Observatoire sur les questions de genre et de l’éducation et Ivan Gulizia, game designer. Stéréo-mythes Le 5 juin, de 15h30 à 17hBibliothèque de la Cité – Espace le 4eÂge : de 8 à 11 ansDurée : 2hStéréo-mythes est un atelier qui aborde la diversité des genres, la coexistence et la tolérance à travers le dessin et le jeu. Qu’est-ce que le genre ? Concept de sciences sociales, il désigne les différences non biologiques entre hommes et femmes. Ces différences toutes construites sont remises en question, car de nombreuses personnes ne s’y reconnaissent pas.Stéréo-mythes est une collection de sculptures interactives conçues pour parler du genre.Les enfants travailleront avec des personnages fictifs de la littérature et des jeux vidéo, qui leur permettront de comprendre que les différences peuvent nous rendre uniques et spéciaux-ales.Les sculptures réalisées par les enfants pendant l’atelier, seront visibles jusqu’au 9 juin et pourraient être remaniées par les visiteur-euse-s de passage…Avec Rocio Egio, designer et conceptrice de Stéréo-mythes En partenariat avec le Festival Spielact L’EXPO EN PHOTOS Photographies de Frank Mentha SHEROES DANS LES MÉDIAS: => Le Temps, 08.03.2019 («Après le Gamergate et #MeToo, quelle place pour les femmes dans les jeux vidéo?») => RTS, «Forum», 02.03.2019 (Interview de Marion Coville, commissaire scientifique de l’exposition): POUR ALLER PLUS LOIN:

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Exposition Chats de Steinlen

Initiée en 2017 par le festival lausannois BDFIL, l’exposition CHATS est un clin d’œil et un hommage à Théophile Alexandre Steinlen (1859-1923), artiste suisse dont on connaît les illustrations, notamment le fameux Chat Noir. Outre une partie historique qui présente des originaux et des reproductions des chats de Steinlen, le corpus de l’exposition est constitué de planches originales d’une quarantaine d’artistes bédéistes internationaux invité-e-s. Ils-elles nous livrent leurs illustrations inspirées de l’œuvre de Steinlen, autant de visions de chats graphiques, déjantées, littéraires, impertinentes et multiples. Afin d’enrichir la visite, un guide ludique pour tablettes numériques (disponibles sur place) pouvait être emprunté par le-a visiteur-se. Le chat noir aux grands yeux de l’affiche déambule dans l’exposition pour présenter au jeune public l’histoire de Steinlen et des artistes qui en ont été inspirés : quand les médiateur-trice-s ne seront pas là, ce sont les chats eux-mêmes qui orienteront le public. Une tablette disponible dans l’exposition présente la bibliographie au format numérique et met en valeur des reproductions numériques existantes sur Steinlen en haute qualité. Cliquer ici pour voir une vidéo de l’exposition Cliquez ici pour voir la bibliographie sur le site Issuu Pour retrouver des reproductions des tableaux, affiches et peintures de Steinlen, vous pouvez aller fouiller sur les sites de : Gallica Archive.org Les collections numérisées de la bibliothèque de l’Institut National d’Histoire de l’Art

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Un parc genevois, années 2010 – Ce n’est pas parce que c’est vert que ce n’est pas du harcèlement

Avez-vous une histoire marquante, étrange, amusante, un beau souvenir ou un épisode curieux à nous raconter, en lien avec un parc genevois? Avez-vous vu ou vécu quelque chose de particulièrement significatif dans l’un de ces lieux? Quels sont votre meilleur et votre plus étrange souvenir d’une chose vue ou vécue dans un parc? => Pour partager vos histoires, écrivez-nous à l’adresse leparcaugmente@numeriquebm.ch ou envoyez-nous un fichier son, image ou vidéo via la page www.numeriquebm.ch/index.php/le-parc-augmente Ce n’est pas parce que c’est vert que ce n’est pas du harcèlement Récit d’un jeune anonyme interviewé par Jeffrey le 24 juillet 2018 dans un parc genevois, dans le cadre d’une mission d’été du Service de la jeunesse. «Je travaillais pour le Service de la jeunesse dans le cadre de mon Service civil, je m’occupais des grillades dans un parc. Il y avait deux jeunes filles qui étaient engagées par la Boîte à Boulots pour s’occuper des chaises longues, et qui mettaient aussi des jeux, des tables et des parasols à disposition pour les enfants. Et il y avait une bande de jeunes garçons – ils étaient vraiment très jeunes, je dirais 11 à 14 ans – qui s’étaient mis dans tous leurs états face à ces deux jeunes filles. Ils étaient constamment en train de les solliciter, d’essayer de les impressionner, de leur dire «je t’aime», et «allez file-moi ton numéro» et «c’est quoi ton pseudo sur Snapchat?»… J’ai passé trois heures dans ce parc et j’ai trouvé ça d’une lourdeur insupportable, c’était impressionnant de voir ces jeunes garçons qui, même s’ils n’en étaient peut-être pas conscients, pratiquaient une forme de harcèlement. Les questions que je me suis posées, c’est comment les deux jeunes filles vivaient la chose et quel pouvait être mon rôle dans cette situation. Je voyais bien que c’était pesant pour elles, qu’elles étaient amenées à banaliser la chose pour la rendre plus supportable et qu’elles s’efforçaient de rigoler un peu de temps en temps, mais c’était un rire un peu jaune. Il y en a quand même une qui m’a dit «je ne crois pas que je vais tenir la semaine»… J’ai l’impression que personne, ni elles ni eux, ne réalisait pleinement ce qui se passait. Ça m’a amené à réaliser à quel point il y a un manque de connaissances sur ces sujets-là dans cette tranche d’âge.»

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Parc des Cropettes, années 2010 – «Un immense flash avec une lumière tout près de nous mais dans le ciel»

Avez-vous une histoire marquante, étrange, amusante, un beau souvenir ou un épisode curieux à nous raconter, en lien avec un parc genevois? Avez-vous vu ou vécu quelque chose de particulièrement significatif dans l’un de ces lieux? Quels sont votre meilleur et votre plus étrange souvenir d’une chose vue ou vécue dans un parc? => Pour partager vos histoires, écrivez-nous à l’adresse leparcaugmente@numeriquebm.ch ou envoyez-nous un fichier son, image ou vidéo via la page www.numeriquebm.ch/index.php/le-parc-augmente «Un immense flash avec une lumière tout près de nous mais dans le ciel» Récit d’une jeune anonyme interviewée par Jeffrey le 11 juillet 2018 au parc Bertrand, dans le cadre d’une mission d’été du Service de la jeunesse. «C’était il y a à peu près six-sept ans, j’étais encore assez jeune et je n’étais pas complètement nette, je l’avoue. Et on était avec une amie posées sur un banc dans le parc des Cropettes à côté de la mare aux canards. Donc on était tranquillement posées, on parlait, on discutait de la vie, et d’un coup je lève ma tête et là, il y a un flash, vraiment très près, un immense flash, avec une lumière qui passe tout près de nous mais dans le ciel, et une sorte d’éclair comme s’il y avait un trait qui passait dans le ciel. D’abord ma première réflexion, c’est de taper sur l’épaule de mon amie pour lui montrer et… Je n’ai jamais vraiment cru aux extraterrestres et tout, mais là j’étais convaincue d’avoir vu un OVNI, mais genre vraiment. Et malheureusement mon amie n’a pas pu voir ce que j’ai vu, mais même maintenant, je suis convaincue d’avoir vu un OVNI, voilà. Sinon, mes souvenirs dans les parcs, ce sont tous mes anniversaires. Je pense qu’en étant genevois, on vient tous passer nos anniversaires, nos soirées d’été, les soirées de galère en hiver dans des parcs, on s’amuse toujours dans des parcs genevois, voilà. Je pense que j’ai passé la majeure partie de mon enfance et de mon adolescence dans des parcs, et même au jour d’aujourd’hui, c’est toujours une valeur sûre pour traîner et passer un bon before*.» * La partie de la soirée qui précède la phase proprement festive (ndlr)

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